Préparation mentale

De nos jours le sport, prend une place croissante dans la vie des gens, soit pour des raisons de santé, soit pour des raisons d’identités (faire pareils que), soit pour se faire plaisir. Que le sportif soit amateur ou professionnel, il attend des résultats à la hauteur de ces efforts. Si tel n’est pas le cas il peut le vivre de façon dramatique.

La sophrologie est un moyen efficace de développer, renforcer le mental des sportifs, et aussi il permet de mieux apprendre à gérer l’effort, les blessures et les déceptions.

  • Le sportif

Le sportif est une personne qui pratique une activité sportive, pour améliorer sa condition physique, et/ou psychique, pour accroitre ces relations sociales et essayer de développer du plaisir dans son activité. De ce fait, via le sport, des hormones du plaisir sont sécrétées, ce qui améliorent l’état de santé du sportif et lui permet d’avoir une autre vue sur son environnement.

On note deux grandes catégories de sportifs :

  • Amateurs souvent non soumis à des obligations de résultats, mais pour qui les bons résultats sont générateurs de satisfaction et plaisir, sans contrepartie financière.
  • De haut niveau, dans ce cadre tout est optimisé pour que la performance soit associée à une rémunération, idéalement lui permettant de vivre de son sport.

Doit-on prendre le sportif, comme monsieur ou madame tout le monde ? Qu’il s’agisse du sport amateur ou professionnel, des traits de caractères communs existent. Néanmoins le sportif possède souvent un égo focalisé sur la compétition, la performance et la déception peut être vécu comme un vrai drame, car il peut considérer que ses efforts ne sont pas récompensés. Toutefois les sportifs ont la capacité de vite se remettre en cause pour s’améliorer.

Des similarités de comportements ou traits de caractères sont identifiés par typologie de sport, voire sur des postes donnés lors de sport en équipe. Il est vrai que dans certains sports, comme le rugby, la physiologie du joueur aide à déterminer sa position dans l’équipe. Un joueur de première ligne se distingue assez facilement grâce à sa corpulence massive d’un ailié qui sera plus dynamique et taillé pour la course rapide sur courte distance.

Chez le sportif la motivation est l’essence qui définit son niveau d’investissement, sa persévérance, son aptitude à rebondir en cas d’échec. Il va y avoir une motivation interne celle provenant du sport lui-même, et une motivation externe c’est-à-dire le résultat acquis via ce sport.

L’égo et la capacité à réaliser correctement les opérations associées au sport (explosivité, endurance, agilité…) sont des éléments structurants de la motivation. Réussir à faire une passe décisive, gérer l’effort dans un trail … sont des opérations, dédiées pour arriver à satisfaire l’égo du sportif pour se diriger vers le plaisir du succès. Evidement selon l’âge, le sexe, les expériences sportives, la motivation prend des formes différentes. On trouve beaucoup de jeunes dans les salles de musculation et peu d’entre eux sur la ligne de départ des « gendarmes et les voleurs de temps» (trail).

  • La préparation mentale

La préparation mentale n’est pas réservée aux sportifs de haut niveau. Elle a pour objectif d’optimiser les performances en vivant le plaisir du moment présent, et le cas échéant elle permet de s’entrainer lorsque cela n’est pas possible. En effet, lorsque péniblement je terminais des Iroman 70.3 (triathlon), une partie de l’entrainement se faisait par visualisation. Il est possible de s’entraîner pour chacune des disciplines, mais il n’est pas possible de s’entraîner pour les transitions. Les transitions étant le fait de sortir de l’eau en courant, se changer si nécessaire, mettre les équipements de vélo, trottiner jusqu’à la sortie du parc, puis à la fin du vélo, refaire l’exercice pour s’équiper afin de griller ses dernières forces en course à pied. Bien que tout soit organisé de façon militaire dans des boîtes, on doit mentalement visualiser les gestes à faire et les répéter pour apprendre à gérer son temps et son stress. Le triathlon est l’un des sports qui me semble demander une grande préparation mentale, car même finir dernier est un exploit après des heures d’effort. Idem pour la diagonale des fous ou avoir une préparation mentale est indispensable.

La préparation mentale peut donc se découper en blocs de travail. Un bloc physique (douleur, fatigue…), un bloc émotionnel (chagrin, peur…), un bloc cognitif (mémorisation, coordination…) , un bloc relationnel (avec les autres).

Chaque bloc se travaille dans le cadre soit de préparation générale (tout au long de l’année avec des techniques de renforcement de la motivation, relaxation…) , spécifique, pré et post compétition (gestion du stress, contrôle des émotions sur le stade par exemple, renforcement de la concentration,  gestion des blessures …) et bien sûr compétition (gestion du sommeil, gestion de l’agressivité, contrôle du stress…).

Ce travail de préparation mentale est associé à la préparation physique ce qui permet de mieux gérer l’effort, le stress, la fatigue. Donc une planification et une coordination doit être mise en place avec les préparateurs sportifs, les entraîneurs, le staff technique et médical.

  • La sophrologie dans le sport

Dans un premier temps, on note souvent que le sophrologue du sport est très souvent lui-même un sportif. Il appréhende rapidement les enjeux, les besoins, ayant lui-même appris de ces expériences il peut les partager.

Le (la) sophrologue, va adapter son discours à la personne, à ces besoins, et après avoir bien étudier le sport, les contraintes, les enjeux, et le niveau de motivations des athlètes il pourra proposer des prises en charge pertinentes.

Dans le cadre de la découverte du sport, le (la) sophrologue va comprendre en détails les objectifs personnels, les objectifs des clubs, et s’assurer que tout est cohérent. En outre, la prise en compte des cycles d’entraînement, des périodes de compétitions, du vécu des entraînements – matchs, des relations externes (entraineurs, famille, presse…) sont des composantes de l’accompagnement proposés des athlètes.

Dans l’usage, une acculturation du langage du sport s’effectue rapidement, chaque sport à son champ lexical, qui permet aux groupes de se comprendre. Apprendre cette nouvelle langue est essentielle comme aussi le cas échéant s’initier au sport pour vivre de l’intérieur certaines émotions afin de vivre le vécu de l’athlète pour mieux apprendre à l’accompagner, si cela est possible.